Biographie

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Pascau Stéphane

Stéphane Pascau, demi-centenaire sans déprime, raisonnablement diplômé… Il y a des mots plus ou moins digestes à entendre, à écrire, ou à justifier… Stéphane a horreur du mot CV. Cela ressemble à un texto éliminatoire comme ASV, à une formule policière abrégée, à une onomatopée dont la suite est l’inversion phonétique des lettres si le contenu semble hésitant. Ce peut être aussi une Condamnation à Vie pour peu que la réponse dérange, ou un Céleste Visa lorsque la liste des bénédicités se déroule jusqu’à par terre. C’est un peu comme si l’on vous demandait d’emblée, pour estimer votre valeur, ce que vous avez sur votre compte en banque. Le fait qu’il n’y ait rien ne signifie pas qu’il n’y aura jamais rien et encore moins que vous ne valez rien. Le mieux est de parler d’autre chose, non ? Ou plutôt, de faire uniquement savoir à l’interviewer que vous n’êtes pas contagieux. Stéphane Pascau n’a pas encore fait de prison, n’aspire pas à devenir ministre d’un gouvernement d’ouverture, préfère Nelson Mandela à Madonna quand elle parle, n’a décidément pas assez cotisé pour espérer un jour percevoir quelque retraite étatique, préfère le footing végétarien de province au cocktail métro-café-tabac de la gran’ ville, et n’est toujours pas passé à la télé, même pas le public d’un talk-show de nuit. Comme à peu près tout le monde, malgré quelques crêtes ou gentils mensonges, et surtout parce qu’il est sans doute un peu perfectionniste ou du moins souhaiterait le paraître, il ne considérera peut-être pas non plus qu’il est pleinement satisfait de sa vie sentimentale et sexy, quoique très respectueux de sa moitié du moment… Mais il fait des livres. Parfois. Faute de mieux.